Les travailleurs indépendants souffrent d’un déficit de couverture sociale et devraient bénéficier d’un socle commun au niveau européen, a déclaré hier le président de l’union des auto-entrepreneurs François Hurel.
Il faut aller vers « une logique de socle commun de protection sociale à tous les pays », alors qu’aujourd’hui « on est mieux couvert si on est salarié de sa propre société », a relevé M. Hurel dont un rapport fut à l’origine du statut d’auto-entrepreneur en 2009.
Le manque de couverture sociale est la première préoccupation des travailleurs indépendants en Europe, selon les résultats d’un sondage dans cinq pays publié hier par le Salon des Entrepreneurs.
En France, au Royaume-Uni, en Allemagne et en Espagne, cette question est en tête des préoccupations des actifs qui ont créé leur entreprise, tandis qu’en Pologne elle arrive juste derrière la difficulté à trouver des financements et la gestion complexe des procédures administratives, selon cette enquête réalisée par Opinionway.
Avec Xavier Kergall, président du Salon des Entrepreneurs dont la 26e édition se tiendra à Paris les 6 et 7 février, François Hurel se félicite, par ailleurs, du dynamisme des créations d’entreprises en France. M. Hurel observe que « depuis un an et demi, on est sorti d’un regard chaotique sur l’auto-entreprenariat » et relève « une sécurisation du régime » dont l’existence reste toutefois contestée par les artisans.